Mars, mois de sensibilisation à l’endométriose : comprendre, diagnostiquer et mieux accompagner les patientes
L’endométriose est une maladie chronique qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer, soit près de 2 millions de personnes en France. Pourtant, elle reste encore largement méconnue et sous-diagnostiquée.
Chaque mois de mars, la mobilisation s’intensifie pour sensibiliser à cette affection et améliorer sa prise en charge. Dans cet article, nous explorons les mécanismes de la maladie, ses symptômes, les défis du diagnostic et du parcours de soins, ainsi que les solutions mises en place pour mieux accompagner les patientes.
L’endométriose : une maladie encore trop peu connue
L’endométriose se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Ce tissu réagit aux fluctuations hormonales et entraîne la formation de lésions, d’adhérences et de kystes.
Divers organes peuvent être touchés, notamment les ovaires, les trompes de Fallope, les intestins ou encore la vessie. La maladie provoque des douleurs intenses, particulièrement pendant les règles, et a un impact significatif sur la fertilité et la qualité de vie des patientes.
Les causes et les facteurs de risque
Les causes exactes de l’endométriose restent incertaines, mais plusieurs hypothèses sont avancées.
La menstruation rétrograde est l’une des théories les plus étudiées : elle se produit lorsque du sang menstruel contenant des cellules endométriales remonte dans les trompes de Fallope et s’implante dans la cavité abdominale.
Un dysfonctionnement immunitaire pourrait également être impliqué, en empêchant l’organisme d’éliminer ces cellules anormales.
Une prédisposition génétique est souvent constatée, car un historique familial d’endométriose augmente le risque de développer la maladie.
Enfin, des facteurs environnementaux, comme l’exposition aux polluants et aux perturbateurs endocriniens, sont suspectés de jouer un rôle dans l’apparition de la maladie.
Des symptômes variés et souvent minimisés
L’endométriose ne se manifeste pas de la même manière chez toutes les patientes, ce qui complique son diagnostic. Les symptômes les plus fréquents incluent :
⚡Des douleurs menstruelles intenses résistantes aux antalgiques classiques.
⚡Des douleurs pelviennes chroniques irradiant dans le dos et les jambes.
⚡Des douleurs pendant ou après les rapports sexuels (dyspareunie).
⚡Des troubles digestifs : ballonnements, constipation ou diarrhées.
⚡Des troubles urinaires selon les organes touchés.
⚡Des difficultés à concevoir : l’infertilité concerne environ 30 à 40 % des patientes atteintes.
⚡Une fatigue chronique et des répercussions sur la santé mentale, comme l’anxiété et la dépression.
Ces symptômes sont malheureusement banalisés, retardant le diagnostic de plusieurs années, avec une moyenne estimée entre 7 et 10 ans.
Un diagnostic tardif et un parcours de soins complexe
Le diagnostic de l’endométriose repose sur plusieurs examens, mais le manque de sensibilisation et la variabilité des symptômes compliquent son identification.
Les étapes du diagnostic
1️⃣ Interrogatoire médical : le gynécologue recueille l’historique des douleurs et des symptômes.
2️⃣ Échographie pelvienne : permet d’identifier certaines lésions mais ne détecte pas toutes les formes d’endométriose.
3️⃣ IRM pelvienne : offre une meilleure visualisation des lésions profondes.
4️⃣ Cœlioscopie exploratrice : parfois nécessaire pour confirmer le diagnostic et évaluer l’étendue des lésions.
Les défis du parcours de soins
Le manque de formation des professionnels de santé constitue un obstacle majeur, car il entraîne un retard dans la reconnaissance des symptômes.
L’accès aux spécialistes de l’endométriose est limité, en particulier en dehors des grandes villes, ce qui complique encore davantage le diagnostic et la prise en charge.
Les traitements proposés ne sont pas toujours adaptés aux besoins spécifiques des patientes et leur prise en charge financière reste parfois insuffisante.
De plus, la coordination entre les différents spécialistes impliqués dans la prise en charge multidisciplinaire – gynécologues, chirurgiens, psychologues et ostéopathes – est souvent difficile à mettre en place.
Quels traitements et prises en charge ?
L’endométriose ne se guérit pas, mais plusieurs stratégies permettent de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des patientes.
👩⚕️Les traitements médicaux : antalgiques et anti-inflammatoires pour soulager la douleur.
💊Traitements hormonaux : pilule contraceptive, progestatifs, dispositifs intra-utérins hormonaux, pour bloquer l’ovulation et limiter la progression de la maladie.
🩼 Les traitements chirurgicaux : intervention chirurgicale pour retirer les lésions dans les cas sévères.
🧖♀️ Les médecines complémentaires : telles que les médecines douces.
Se tourner vers des médecines douces peut également apporter une aide pour les personnes sujette à l’endométriose. L’ostéopathie, l’acupuncture ou encore les régimes alimentaires anti-inflammatoires peuvent soulager les douleurs et améliorer leur bien-être.
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Le mois de mars est l’occasion de mettre en lumière l’endométriose et d’accélérer les efforts pour mieux la comprendre et la prendre en charge. Associations, professionnels de santé et mutuelles se mobilisent pour informer, accompagner et améliorer la reconnaissance de cette maladie invalidante. Si vous souffrez de symptômes évocateurs, il est essentiel de consulter un professionnel de santé et de vous renseigner sur les aides disponibles. Votre mutuelle peut être un allié précieux dans votre parcours de soins.